Cas cliniqueRécupération sans séquelle après trois heures d’arrêt cardiaque en hypothermie à 22 °C au décours d’un coma toxiqueResuscitation after three hours of cardiac arrest with severe hypothermia following a toxic coma
Introduction
Il est acquis qu’une réanimation cardiopulmonaire (RCP) prolongée doit être mise en œuvre devant une inefficacité circulatoire chez un patient en hypothermie profonde [1]. Nous rapportons l’observation d’une femme âgée de 37 ans, prise en charge à domicile en état de mort apparente et hypothermie à 22 °C après intoxication médicamenteuse volontaire, qui a présenté une récupération sans séquelle après avoir bénéficié de trois heures et quinze minutes de compressions thoraciques, puis de la mise en place d’une circulation extracorporelle par voie périphérique. Ce cas clinique rappelle qu’en l’absence de reprise d’activité cardiaque, le décès ne peut être affirmé avec certitude avant réchauffement. Pour autant, l’association d’une asystolie à une hypothermie reste indissociable d’une mort avérée. Cela amène à discuter les éléments permettant d’évaluer les chances de récupération dans de telles circonstances, ainsi que l’intérêt de l’oxygénation extracorporelle (extracorporeal-membrane oxygenation ou ECMO) en tant que dispositif simple d’assistance circulatoire par abord vasculaire périphérique, en relais d’une séquence prolongée de compressions thoraciques.
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Observation
Sur appel d’un proche, une femme, âgée de 37 ans, aux antécédents de dépression, a été prise en charge à son domicile par des sapeurs pompiers et une équipe du Smur pour arrêt cardiaque. Outre l’asystolie, étaient relevées une mydriase bilatérale aréactive et une température rectale à 22 °C (Moniteur multiparamétrique Corpuls 08/16) sans rigidité ni marbrures. Des points de compression cutanés étaient notés, en faveur d’un coma prolongé. La prise en charge associait la réalisation de
Discussion
Plus que la profondeur de l’hypothermie, c’est la durée des compressions thoraciques, à laquelle s’ajoutent la durée inconnue d’arrêt cardiaque avant prise en charge et l’évolution neurologique particulièrement favorable, qui constituent les principales originalités de ce cas clinique. Une revue de la littérature fait apparaître que des restaurations hémodynamiques ne sont pas rares en deçà de 25 °C de température corporelle, chez l’adulte et l’enfant [2] avec un cas extrême rapporté à 13,7 °C [3]
Conclusion
Ce cas souligne l’importance d’une réflexion approfondie à chaque étape de la prise en charge et l’intérêt du neuromonitorage moderne. Il plaide pour un allongement éventuel des délais de transfert après médicalisation, afin d’orienter le malade vers un centre de haute technologie. Il incite également à ne pas déclarer décédés les patients en état de mort apparente et hypothermie. Cependant, si toutes les chances doivent être données de réanimer une hypothermie accidentelle, prise en charge
Références (22)
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Survie sans séquelles d’un arrêt cardiaque avec hypothermie sévère à 22 °C : importance de la stratégie de prise en charge préhospitalière
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Value of bispectral index monitoring during cardiopulmonary resuscitation
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Pourquoi la réanimation cardiopulmonaire a-t-elle changée récemment ?
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Chronic antidepressant medication attenuates dexamethasone-induced neuronal death and sublethal neuronal damage in the hippocampus and striatum
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Post-ischemic diazepam does not reduce hippocampal CA1 injury and does not improve hypothermic neuroprotection after forebrain ischemia in gerbils
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